La bascule de l’Etat-providence vers la biopolitique néolibérale


La conférence intitulée “Déterminants de la radicalisation religieuse : état des lieux” présenté à l’Institut suisse des sciences des religions de l’Université de Lausanne le 21 mai 2019 par Newman LAO, examine la complexité de la radicalisation religieuse, en particulier chez les jeunes. La recherche présentée intègre diverses disciplines, y compris la psychologie, la sociologie et les sciences de la religion, pour explorer les facteurs qui contribuent à la radicalisation.


La présentation commence par un aperçu du parcours académique et professionnel du conférencier, incluant un master en français moderne et en études religieuses et une thèse de doctorat sur les idées politiques et religieuses de William James et Théodore Flournoy à l’Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne. Ce parcours a posé les fondements de l’intérêt du conférencier pour des questions contemporaines telles que la lutte contre le terrorisme et la radicalisation.


Le concept de radicalisation est lié au concept plus complexe et plus large de terrorisme. La définition du terrorisme est débattue et englobe diverses formes, y compris le terrorisme d’État, les luttes pour l’indépendance nationale, l’anarchisme et le radicalisme religieux. Cette complexité souligne la nécessité d’identifier des moteurs spécifiques de la radicalisation au sein des sociétés, en particulier ceux enracinés dans des facteurs socio-économiques tels que la pauvreté et la marginalisation, comme on le voit dans les banlieues françaises où les jeunes de la deuxième et troisième génération maghrébine font face à l’exclusion socio-économique et politique, menant à la radicalisation et à l’opposition à l’État.


Les perspectives sociologiques mettent l’accent sur le rôle de la dynamique de groupe dans la radicalisation, contrairement à l’idée qu’il s’agit d’un problème purement psychologique. Des études montrent que la radicalisation se produit souvent en groupe, en particulier parmi les fratries, soulignant l’importance des interactions sociales. Néanmoins, la dimension psychologique est également considérée, les sociologues collaborant avec des psychologues, des psychiatres et des psychothérapeutes pour appliquer des approches systémiques, interactionnistes et motivationnelles.


D’un point de vue juridique et sécuritaire, le défi est d’anticiper les actes terroristes avant qu’ils ne se produisent. Cela nécessite d’établir l’intentionnalité des individus suspectés de radicalisation, où l’expertise psychiatrique devient cruciale pour déterminer la menace potentielle qu’ils posent et la nécessité de mesures thérapeutiques.


Le conférencier remet en question la vision intellectualiste dominante de la radicalisation, qui lie le fondamentalisme religieux et l’extrémisme violent, en particulier entre le salafisme et le djihadisme. Au lieu de cela, ils préconisent une perspective influencée par la théorie de William James selon laquelle les émotions précèdent les idées, suggérant que la radicalisation peut émerger d’états émotionnels plutôt que de croyances idéologiques seules. Ce point de vue a conduit à un intérêt pour les soins spirituels, inspirés par la philosophie de James, et le concept de spiritualité comme désir de vie, contrastant avec le désir de mort orienté vers la radicalisation.


La présentation explore en outre le modèle biopsychosocial d’Engel, soulignant son utilité pour comprendre le développement des jeunes individus, en particulier dans le contexte de la radicalisation. Cette approche est jugée précieuse, en particulier lorsque les individus ne communiquent pas, un scénario courant dans les cas de radicalisation suspectée. L’approche structuraliste au sein du modèle biopsychosocial et spirituel aide à analyser les intentions des sujets au-delà de leur discours.


La recherche suggère que les crises et la détresse spirituelle peuvent conduire à la radicalisation de l’identité religieuse, créant un équilibre morbide et en excluant d’autres identités. Cet état est semblable à une psychose paranoïaque, nécessitant une attention particulière sur la relation du sujet avec les autres et le divin. L'importance de l'accompagnement spirituel dans les équipes de soins interdisciplinaires est soulignée, en particulier dans la compréhension et l'adresse du rapport du sujet avec le divin.


La recherche actuelle se concentre principalement sur la conceptualisation, notamment sur l’application du Spiritual Distress Assessment Tool (SDAT) à une population d’adolescents et de jeunes adultes. Initialement développé pour les personnes âgées, le SDAT vise à évaluer le sens, la transcendance, l’identité psychosociale et les valeurs, déterminant le niveau de détresse spirituelle. L’application du SDAT aux premiers stades de la crise peut aider à identifier la relation du sujet avec les autres à travers les ruptures dans leur discours.


En conclusion, l'intégration de l'accompagnement spirituel au sein de l'équipe de soins agit comme un contrepoids à une rationalité médicale autrement dominante, mettant en évidence l'importance d'approches holistiques dans l'adresse de la radicalisation.

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Commentaire:

En 2019, lors de ma conférence à l’Institut suisse des sciences des religions de l’Université de Lausanne, je me concentrais sur les aspects sombres de la radicalisation, en particulier dans le contexte religieux. Cette période était marquée par une exploration des dynamiques socio-économiques et psychologiques menant à l’extrémisme. Ma recherche interdisciplinaire m’a permis de comprendre les complexités de la radicalisation, mais avec une tendance à la percevoir principalement sous un angle négatif.


Cependant, au fil des années, ma vision a évolué. Inspiré par mes travaux en biohacking et mon intérêt croissant pour le transhumanisme, j’ai commencé à envisager la radicalisation sous un jour nouveau. J’ai réalisé que la passion et l’intensité souvent associées à la radicalisation pourraient être canalisées de manière constructive.


Radicalisation Positive : Un Nouveau Paradigme

En 2023, ma position s’est notablement transformée. La radicalisation, selon ma vision actuelle, ne doit pas nécessairement conduire à des issues négatives. Au contraire, elle peut être un moteur puissant de transformation positive. Cette perspective s’aligne avec mon Protocole de Biohacking, où j’encourage l’utilisation de méthodes radicales pour l’amélioration de soi.


Travail Créateur et Expression Personnelle

Mon rejet du travail aliénant et ma valorisation du travail créateur illustrent cette nouvelle orientation. Je crois fermement que l’engagement passionné et profond dans une cause ou un projet peut être extrêmement épanouissant. Cette forme de radicalisation peut libérer le potentiel créatif, menant à l’innovation et à une expression personnelle enrichissante.


Biohacking et Autonomie Personnelle

Mon approche du biohacking est un exemple parfait de radicalisation positive. En prenant des mesures radicales pour optimiser la santé et le bien-être, nous pouvons transformer significativement notre existence. Ce n’est pas seulement une question d’améliorer le corps, mais aussi de repousser les limites de ce qui est possible, en accord avec les principes du transhumanisme.


Transhumanisme : Dépasser les Limites

Le transhumanisme, en particulier, a renforcé ma conviction que la radicalisation peut être un outil pour transcender nos limitations actuelles. L’utilisation de technologies avancées et l’intégration de l’intelligence artificielle dans notre quotidien sont des exemples de cette forme de radicalisation, où nous cherchons à dépasser les frontières de l’humain traditionnel.


Une Vision Holistique de la Transformation

Ma vision actuelle est celle d’une transformation holistique, englobant à la fois le personnel et le social. En reconnaissant le potentiel de la radicalisation positive, je cherche à promouvoir un changement significatif qui est à la fois intérieur et extérieur, individuel et collectif. Cette transition de la radicalisation négative à la positive est le reflet de mon cheminement intellectuel et pratique, illustrant mon engagement continu pour une vision du monde plus intégrée et plus équilibrée.


Le Rôle du Fugitif dans la Compréhension de la Société Post-Travail

Dans ma quête pour une compréhension plus profonde des dynamiques sociales et individuelles, le jeu de rôle, et en particulier mon personnage du fugitif, joue un rôle crucial. Ce personnage n’est pas une simple échappatoire ; il représente une exploration profonde des théories politiques et sociales contemporaines, notamment en lien avec les idées de John Rawls et la notion de Free Rider.


Le Fugitif : Une Réflexion sur le Free Rider

Pour Rawls, le Free Rider est un individu qui bénéficie du système sans y contribuer, un problème dans la théorie de la justice. Cependant, à travers le personnage du fugitif, je remets en question cette notion dans le contexte d’une société post-travail. Le fugitif n’est plus un élément problématique, mais devient une figure clé pour comprendre une société où le travail n’est plus le fondement du contrat social.


Société Post-Travail et Biopolitique Néolibérale

Dans ma vision d’une société post-travail, basée sur la santé, le vivre ensemble, et le bien-être, le rôle du fugitif est central. Cette société, que j’envisage dans le cadre de ma théorie politique de la biopolitique néolibérale, repose sur un revenu universel financé par une monnaie numérique de banque centrale. Le fugitif, en tant que jeu de rôle, permet d’explorer et de comprendre les dynamiques de cette société.


Le Jeu de Rôle Comme Outil d’Exploration

En incarnant le fugitif, je m’engage dans une exploration empathique et critique des implications d’une société qui transcende les anciens paradigmes du travail et de la contribution économique. Cela m’aide à explorer des questions de justice, d’équité et de distribution des ressources dans un monde où le travail traditionnel n’est plus le seul moyen de participation sociale.


Conclusion : Le Fugitif Comme Métaphore et Réalité

En fin de compte, le personnage du fugitif n’est pas seulement une métaphore ; il représente une réalité potentielle dans le cadre de ma théorie politique. Il symbolise la liberté, le changement et l’exploration de nouvelles formes de société et de participation. À travers ce personnage, je questionne les structures existantes et envisage des alternatives possibles pour un avenir où la santé, le bien-être et le vivre ensemble sont au cœur du contrat social.


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